Engagement chez les jeunes

Depuis plusieurs années, en France, et dans le monde, l’âge moyen des politiciens change, il diminue.

De même, l’implication des jeunes en politique change. En effet, ils votent moins mais s’engagent différemment à travers plusieurs pratiques.

Dans quelle mesure les jeunes s’impliquent-ils en politique ?

Pour répondre à cette question, nous étudierons, pour commencer, les différences dans l’engagement politique entre les jeunes et les générations précédentes et pour finir, nous chercherons à comprendre si la situation actuelle joue un rôle dans ces changements.

 

Nous le verrons plus tard, actuellement, les jeunes votent moins, mais ils restent impliqués en politique. Si plus de la moitié des 15 -30 considère la politique comme importante, ils préfèrent utiliser de nouveaux modes de pratiques. Les partis politiques et les syndicats attirent moins, comme nous l’indique le document 4, la nouvelle génération préfère s’engager à travers des pétitions, des manifestations, comme Nuit Debout ou encore en relayant des campagnes via les réseaux sociaux. C’est presque 3 jeunes sur 4 qui estiment que ces nouvelles pratiques sont des actes politiques. On peut voir, sur le document 6 que le taux de syndicalisation chez les jeunes est très faible, en effet, il ne représente que 1 à 2% des moins de 30 ans, soit 6 à 7 fois moins que les salariés.

 

Selon certains spécialistes, les jeunes sont moins engagés en politique mais l’implication de ces derniers représente tout de même quasiment 50% même si lors des derniers scrutins le taux d’abstention des 18 – 24 ans s’élevait à 64% selon le document 2, de même, 15% des jeunes ne sont pas inscrits sur les listes électorales. On peut donc voir que les jeunes ne s’impliquent plus de la même façon, le vote n’est plus, pour eux, un élément essentiel de la politique. Afin de justifier ce choix, la nouvelle génération attribue cette abstention à de la déception, au mensonge ou simplement au désintérêt. Cela nous indique donc que les jeunes cherchent du renouveau en politique, ils veulent du changement.

 

La situation de la France joue également un rôle dans cette modification des modes de pratiques des jeunes en politique, en effet, avec l’arrivée d’Emmanuel Macron, 39 ans, à la tête du gouvernement, la moyenne d’âge des ministres, députées et autres personnalités politiques a véritablement diminué. Les plus grands partis de notre pays voient arriver un grand nombre de jeunes souhaitant s’impliquer en politique. Un peu contradictoire avec ce qui a été dit plus haut, ce sont les 25 – 35 ans qui s’engagent le plus dans les partis politiques chez les jeunes. D’après le document 5, Les politiciens déjà présents depuis plusieurs années se voient dépassés par des jeunes n’ayant pas 30 ans et ne sont pas forcément d’accord avec ce changement radical.

 

Malgré ce qui est dit, la France est tout de même classée 2eme  pays européen où les jeunes sont le plus impliqués en politique. Outre l’implication à travers les votes, manifestations et autres pratiques, certains pays d’Europe connaissent un véritable changement politique. En Espagne, deux partis ont vu le jour, Podemos et Cuidadanos, ils prônent le libéralisme économique, la défense de l’Espagne face au nationalisme Européen comme nous l’indique le document 7. C’est plus de 35% des jeunes qui ont voté pour Podemos aux dernières élections. Ces deux partis sont nés après l’éclosion des Indignés en mai 2011. De même, en Autriche, c’est un chancelier âgé de 31 ans qui a été élu en 2017. Il prône, lui, l’arrêt de l’immigration et la modernisation de son pays. On peut donc voir que l’implication des jeunes en politique est très variée, cela dépend de ce qui est pris en compte, l’implication à travers le vote ou l’ambition d’entrer en politique.

 

En conclusion, on observe que malgré un taux d’abstention très élevé, les jeunes ne dénigrent pas la politique, au contraire, même s’il ne s’impliquent pas comme les générations précédentes, à travers des partis politiques ou des syndicats, ils cherchent des moyens innovants de s’impliquer, que cela soit à travers des manifestations pour se faire entendre, des pétitions, en relayant des campagnes sur les réseaux sociaux ou en s’engageant dans des associations. De plus, l’engagement peut aller plus loin, de plus en plus de jeunes ont l’ambition d’entrer en politique, dernièrement, ce n’est pas moins de 3 grands pays qui ont élu un président de moins de 45 ans.