Thème socio-culturel 2017-2018



ORIENTATIONS POUR L'ÉTUDE
DU THÈME CULTUREL ET SOCIO-ÉCONOMIQUE
- LA JEUNESSE -
« C’est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la
jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents. »
G. Bernanos (Les grands Cimetières sous la lune, 1938)


« La jeunesse est la saison de l'action, la vieillesse celle de la réflexion »
Edouard Young (Les Nuits, 1742)


Enthousiasme, vigueur physique et intellectuelle, beauté, spontanéité mais aussi naïveté, légèreté
morale et intellectuelle, irresponsabilité voire violence : les caractéristiques attribuées couramment à la
jeunesse illustrent les contradictions de la société dans lesquelles elle est prise, dont elle est le produit,
le reflet mais aussi le juge et le vecteur de changement par sa capacité à remettre en question voire en
cause les fondements.
Ces différentes images plus ou moins contradictoires de la jeunesse témoignent également du fait qu'il
est difficile d'en cerner les contours. Définir la jeunesse comme la période de la vie entre l’immaturité
de l'enfance et la responsabilisation de l'âge adulte pose la question de la définition de « l'âge
adulte » dans un contexte socio-économique et culturel marqué par les transformations des modes de
socialisations familiale et professionnelle pour l’accès à l’âge adulte. Faute de repères clairement
définis selon les cultures, les « rites de passage » de l’enfance à l’âge adulte, le temps imparti
traditionnellement à la durée de la jeunesse s’allonge.
La jeunesse est ainsi au coeur de plusieurs paradoxes.
Nos sociétés occidentales et démocratiques prônent la responsabilisation de l’individu, mais plus de
50 % des jeunes Français estiment que leur société ne leur laisse pas la possibilité de montrer ce dont
ils sont capables, les maintenant dans un état de « minorité » bien qu’ils soient parfois de jeunes
adultes.
De même, si les sociologues constatent un accès à une autonomie grandissante par rapport au milieu
familial (loisirs, relations fondées sur les nouvelles technologies), l’allongement de la durée des études,
l’accès retardé au premier emploi stable, l'absence de revenus, ne favorisent pas l’indépendance des
jeunes et donc leur accès à la responsabilisation. D’où des frustrations, voire des violences qui
interrogent les valeurs de la société dans laquelle vivent les jeunes.

 


CULTURE « JEUNE » ET PRATIQUES CULTURELLES DES JEUNES : UNE DIVERSITÉ QUI
N’EXCLUT PAS DES SPÉCIFICITÉS COMMUNES
Jeunesse populaire et jeunesse dorée, jeunesse urbaine et jeunesse rurale : les modes de vie des
jeunes sont aussi divers que la jeunesse est plurielle. Quoi de commun entre un jeune issu des
quartiers aisés de la capitale et celui qui vit dans les banlieues ou milieux ruraux défavorisés ?
La jeunesse étant le temps de la construction de soi et de son rapport avec les autres, l’accès à la vie
adulte passe par une indispensable émancipation sociale, mais celle-ci reste éminemment inégalitaire.
Cependant, les différences de conditions de vie liées au contexte social et géographique ne masquent
pas complètement des caractéristiques communes qui définissent ce que l’on peut qualifier de « culture
jeune » : une sociabilité très forte par le groupe des pairs, favorisée par l’usage des nouvelles
technologies dont les jeunes sont le fer de lance. Cette « culture jeune » est marquée également par la
culture de l’apparence très centrée sur l’image de soi d’une part, et destinée à souligner
l’appartenance à un groupe de pairs d’autre part.
M. Hatzfeld1 distingue trois valeurs communes de la jeunesse. L’ubiquité d’abord. Par le biais d’Internet,
des réseaux sociaux qui favorisent la mondialisation de la culture, la jeunesse adopte des éléments
d’une culture qui se superposent à des particularités nationales : les jeunes revendiquent ainsi
plusieurs appartenances communautaires. La gratuité ensuite : le développement du téléchargement
d’oeuvres musicales ou filmiques illustre la volonté de créer un nouveau rapport à la production
artistique et de manière plus large s’oppose à la mentalité contemporaine d’envisager des échanges
mesurés par l’intérêt économique. Le respect ensuite : c’est une volonté politique très forte d’être
entendu et de faire valoir ses droits.
Ces valeurs imprègnent fortement les rapports que les jeunes entretiennent avec la culture. Les
pratiques culturelles des jeunes, ici considérés comme groupe social ayant des caractéristiques
communes, font régulièrement l’objet d’études, notamment du Département Études et Prospectives du
ministère de la culture. La finalité est de comprendre les spécificités de ces pratiques, mais aussi de
réduire les inégalités d’accès à la culture dans le cadre des politiques publiques conduites par l’Etat et
les collectivités territoriales. Les observations les plus récentes témoignent de l’effet radical de la
révolution numérique chez les « Digital Natives » mais aussi, et de manière plus inattendue, le maintien
de pratiques socialisantes non dépendantes d’outils technologiques.
On relève également la naissance de nouveaux genres culturels tels que les Teen Movies2 qui
témoignent de besoins culturels spécifiques voire identitaires. De même, le phénomène éditorial que
représente la littérature « YA » (Young Adult) envahit les librairies : issue de la littérature dite populaire,
elle vise essentiellement la tranche d’âge correspondant à la fin de l’adolescence et le début de l’âge
adulte (les 15-24 ans). Celle-ci ne se retrouve plus dans la littérature jeunesse, destinée surtout à
l’enfance et début de l’adolescence et institutionnalisée par l’école (« L’École des Loisirs ») donc
légitimée par rapport à la littérature populaire. Alors que la littérature jeunesse tend à exploiter des
thèmes intimistes ou qui évoquent la société, la littérature YA vise surtout la distraction (Twilight,
Hunger Games…).
On peut s’interroger ici sur les raisons pour lesquelles la culture et les pratiques culturelles
institutionnalisées, ou du moins légitimées par l’institution, peinent à répondre aux attentes spécifiques
de la jeunesse.

 


L’ÉDUCATION DES JEUNES : UN RÔLE PARADOXAL DANS L’ACCÈS À L’ÂGE ADULTE
L’intégration sociale et la socialisation professionnelle sont assurées en partie par l’école. Alors que les
politiques éducatives visent à l’égalité des chances pour tous, l’école française reste dans la réalité
profondément élitiste et inégalitaire. L’emprise du diplôme qui valide aujourd’hui davantage un statut
social et un niveau culturel qu’il n’ouvre une voie assurée à l’entrée dans la vie professionnelle, pèse
lourdement sur les jeunes issus de milieux défavorisés et ne leur permet pas toujours d’assurer un rôle
social dans une activité professionnelle.
De plus, le système éducatif français se trouve engagé dans un paradoxe : l’éducation aux valeurs
citoyennes et à l’esprit critique semble, aux yeux de beaucoup de jeunes, en contradiction avec les
impératifs d’obéissance scolaire dans lesquels ils peinent à se reconnaître.
Se pose ainsi la question suivante : l’école et plus largement la société forment-elle une jeunesse apte
à la transmission des valeurs ou à leur transgression ?


1 Marc HATZFELD, René SCHÉRER, Les Lascars : une jeunesse en colère, coll. Autrement, 19/01/2011
2 Films pour adolescents et mettant en scène des adolescents.

 


UN GROUPE SOCIAL AUX CONTOURS INCERTAINS
« [La jeunesse] est une invention sociale, historiquement située, dont les conditions de définition
évoluent avec la société elle-même »3. C’est une invention récente qui naît avec la bourgeoisie.
Sociologiquement, étudier la jeunesse revient à observer et explorer la vie, les envies, les conditions
sociales du passage d’un statut d’âge, qui va de l'enfant, passe par l’adolescence, pour arriver à l’âge
adulte. On peut aussi élargir la jeunesse aux « jeunes adultes » souvent considérés comme ayant,
aujourd'hui notamment, une position économique et sociale précaire. Cet âge, sans limite précise, est
marqué par différentes étapes et alternatives (poursuivre ses études ou quitter l'école et chercher du
travail, disposer d'un logement autonome, fonder un couple puis une famille, etc.) toutes choses qui
jalonnent toujours le parcours de la jeunesse la conduisant progressivement vers l'autonomie, la
maturité. En définitive la jeunesse est une catégorie aux contours incertains. À quel âge débute-t-elle, à
quel âge finit-elle ? La sociologie montre que la jeunesse est avant tout un passage dont les frontières
et la définition ont évolué au cours de l’histoire et se modulent selon les situations sociales.
Ces dernières années l'entrée à l'âge adulte a tendance à être retardée du fait des difficultés liées à
l'allongement des études, et plus globalement en raison de l'allongement de l'entrée dans la vie
« active », et des difficultés qui y sont attachées ( chômage, emploi précaire, logement, etc. ) . Les
modes de vie, de consommation, les manières de voir l’avenir et de s'engager dans la vie sociale ont
bien évolué au cours de ces dernières décennies. La manière traditionnelle d'entrer dans l'âge adulte
par l'emploi et le mariage a vacillé. Y-a-t-il encore un distinguo si marqué entre la jeunesse et l'âge
adulte ?
Ce qui définit le mieux la jeunesse, et en même temps ce qui fait obstacle à sa définition précise c'est
la précarité de sa position économique et sociale. La jeunesse est naturellement à la fois plus ou moins
attachée financièrement à la vie des adultes notamment ses parents ; mais elle est tout aussi distante,
plus détachée ou éloignée, dans sa volonté tout au moins, de leur modèle social. Elle est souvent aussi
plus contestataire, plus insouciante et plus créative.
La jeunesse a depuis longtemps été considérée comme un vecteur du changement social, soit, du côté
des tenants de l’ordre, pour s’inquiéter de ses éventuels débordements, soit du côté des progressistes,
pour sa capacité d'innovation sociale, ou des révolutionnaires, pour se réjouir de sa capacité
contestataire.
Pourtant, selon certaines enquêtes d'opinion, les jeunes restent considérés par les adultes comme
paresseux, égoïstes, intolérants et pas assez engagés politiquement. Les jeunes peuvent être aussi
qualifiés d’individualistes : éduqués aux valeurs des libertés individuelles, ils se détournent des formes
traditionnelles d’engagement citoyen ou solidaire (votes, syndicalisme,…), mais pour en inventer
d’autres : engagements associatifs, réseaux sociaux, utilisation d’Internet pour signer des pétitions,
manifestations de rues, etc.
Pour d'autres, la jeunesse, c'est aussi la « génération Y ». Connectée au monde au moyen des outils
technologiques, les réseaux sociaux, voyageant davantage dans un univers virtuel, ne s'épanouissant
plus via le seul travail socialement reconnu, cette jeunesse aspire à un équilibre libéré entre vie privée
et vie professionnelle, elle est plus individualiste, multi-connectée selon ses seuls désirs. L’arrivée de
cette génération, plus centrée sur elle-même, qui a grandi avec l’ère de l’information, Internet,
l’ordinateur et le jeu vidéo, a-t-elle cristallisé une certaine fracture générationnelle ?

 

 

LES JEUNES ET L’ÉCONOMIE
Jeunesse et production : un paysage marqué par la précarité
D'un point de vue statistique (Sources INSEE, Pôle emploi, Rapport SENAT, etc.) sous le vocable de
« jeunes » sont regroupés en réalité des univers très dissemblables. On peut distinguer trois grandes
catégories parmi les plus de 8,2 millions de jeunes de 16-25 ans résidant en France en 2009 (soit 12,7
% de la population) :


3 Olivier GALLAND, Les jeunes, coll. Repères, La Découverte, 2009

 

  • les jeunes scolarisés, estimés à plus de 4 millions, dont près de 2,5 millions d'étudiants, nombre en croissance continue avec l'allongement des études ;
  • les jeunes exerçant une activité, qu'elle soit stable ou précaire, et dont le nombre avoisine 2,3 millions si l'on considère qu'environ 28,5 % des jeunes de 16-25 ans étaient en emploi à la fin de 2008 ; et ce taux d'emploi des 16-25 ans est l'un des plus faibles d'Europe ; 19 % des étudiants ont un emploi, dont plus d'un tiers sont apprentis ou stagiaires ;
  • les jeunes sans emploi et sans formation, sortis du système éducatif, a augmenté en France ces dernières années, du niveau le plus bas à 14% atteint en 2008 à un pic de plus de 16,9% en 2012 et dont le nombre précis est difficile à arrêter, même si l'on sait qu'environ 550 000 sont demandeurs d'emploi, inscrits ou non au Pôle emploi. De plus 35 % des emplois salariés occupés par les jeunes âgés de 15 à 29 ans sont des emplois temporaires ou des emplois aidés, contre moins de 14 % pour l'ensemble des salariés.

On constate ainsi une forte « fragmentation de la génération actuelle des 18-25 ans », celle-ci formant,
selon Louis Chauvel, « des cohortes sans contenu collectif tangible, au contraire des générations qui
les ont précédées »4.
Les difficultés économiques ces dernières années semblent aussi avoir nui à la capacité des jeunes à
former leur propre foyer. La France a connu la plus forte augmentation de la proportion de jeunes vivant
avec leurs parents au cours de ces dernières années.
En définitive, la jeunesse n'est plus considérée, comme naguère au cours de Trente Glorieuses,
comme source productive apte à enrichir l'activité économique par son travail, ce qui la conduisait
parallèlement à devenir « adulte » par cette insertion sociale au travail, couplée à une autonomie
acquise et une vie familiale nouvelle. Avec la crise qui perdure et le chômage, la jeunesse, notamment
pour les moins diplômés, a plus de difficultés à s'insérer dans la vie active, restant plus tardivement
« jeune » c'est-à-dire « précaire » en matière de travail et de logement, au lieu de représenter comme
hier l'avenir et le bien-être de demain. Un paradigme aurait-il changé ? La jeunesse serait-elle devenue
consubstantielle au chômage et à la précarité ? C'est ainsi que l'on parle d'une « génération sacrifiée »,
marquée notamment par un revenu disponible inférieur de 20% à la moyenne nationale, alors que dans
les années 70 les jeunes de cet âge, plus vite en activité, avaient plutôt tendance à être plus riches que
la moyenne ! Cette situation est complètement inédite et explique le sentiment croissant de
déclassement ressenti par les jeunes les plus défavorisés.
Des consommateurs actifs
Dans un monde dominé par la société de consommation qui s'étale partout, à la télé, sur les abribus,
sur les smartphones, les réseaux sociaux et dans les clips musicaux, la jeunesse devient de plus en
plus friande de nouveautés. Le jeune est un consommateur actif, enfant de générations aux valeurs
d’hédonisme fortes, et il est enclin à développer les nouvelles formes de consommation issues des
nouvelles technologies de l'information et de la communication (dématérialisation des services,
abolition de l'espace public-privé, e-consommation, co-voiturage par ex.).
Période de la construction de soi où le désir de s’affirmer et de s’émanciper de la mainmise parentale
est clairement exprimé et de plus en plus accepté, la jeunesse exprime aussi l'envie, par exemple, de
se démarquer des goûts vestimentaires parentaux, de se singulariser, d'échanger et de consommer
différemment. Il s'agit parfois même de s'identifier à un style et/ou à un groupe. La jeunesse devient
ainsi, en matière de consommation et pour le marketing, une cible privilégiée particulière pour
développer des ventes ciblées, avec les jeux vidéo par exemple. Dans ses messages, la publicité incite
toujours, y compris les adultes les plus mûrs, à rester jeunes ! Pour toute innovation les jeunes vont
servir d'appât pour le développement d'un nouveau produit (multimédia en particulier). Le jeune est
avant tout considéré comme un consommateur potentiel, soit pour lui-même (ou accompagné) ou alors
prescripteur d'achat dans son milieu (ou dans son cercle familial). Les valeurs deviennent désormais la
beauté, la séduction, le bonheur, que vante tant l'univers de la consommation.


4Louis Chauvel, « La solidarité générationnelle, bonheur familialiste, passivité publique », dans « Repenser la solidarité ».

 


La consommation de produits culturels destinés aux jeunes est, quant à elle, marquée par la
mondialisation et une certaine forme d’uniformisation dans ce que l’on appelle aujourd’hui la culture
mainstream5. Les oeuvres et contenus culturels circulent de manière croissante dans le monde et
contribuent à façonner des répertoires et des goûts juvéniles désormais internationalisés. Que ce soit
dans le domaine de la pop musique, des jeux vidéo, des séries télévisées, de la littérature ou du
cinéma, la globalisation des industries culturelles et la circulation des oeuvres, facilitées par la
technologie numérique, sont ainsi des facteurs majeurs de l’internationalisation des répertoires de
consommations et des imaginaires culturels des jeunes.
En définitive, la jeunesse est surtout choyée aujourd'hui comme à la fois actrice et cible de la
consommation, alors que son pouvoir d’achat reste précaire. Ce paradoxe dans le domaine
économique est une des illustrations de la minorité sociale dans laquelle nos sociétés maintiennent une
jeunesse pourtant riche en potentiels.
Une société évolue. La jeunesse doit pouvoir et savoir tenir son rôle, voire impulser une dynamique
dans ces changements.
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DOCUMENTATION INDICATIVE
Les indications bibliographiques ne sont ni exhaustives ni contraignantes ; elles présentent
simplement des réflexions qui peuvent étoffer ou diversifier celles de l'équipe pédagogique.
ESSAIS

Jean-Claude CHAMBREREDON, Jeunesse et classes sociales, collection « sciences sociales », 2015 ;
Vincent CICCHELLI, L'esprit cosmopolite, Voyages de formation juvénile et cultures
européennes, collection Académique, Presses de Sciences Po, 2012 ;
Isabelle COUTANT, Délit de jeunesse, La justice face aux quartiers, Collection : TAP/Enquête de
terrain, La Découverte, 2005 ;
Olivier GALLAND, Sociologie de la Jeunesse, Collection U, Armand Colin, 2011 ;
Olivier GALLAND, Les jeunes, collection Repères, La Découverte, 2009 ;
Olivier GALLAND et Bernard ROUDET, Une jeunesse différente ? Les valeurs des jeunes Français
depuis 30 ans, La Documentation Française, INJEP, 2012 ;
Alexandre GRONDEAU, Génération H , La Lune sur le toit, 2013 ;
David Le BRETON, Cultures adolescentes : entre turbulence et construction de soi, collection
Mutations, Autrement, 2008 ;
David Le BRETON, En souffrance, adolescence et entrée dans la vie, collection Traversées, Métailié,
2007 ;
Marc HATZFELD, René SCHÉRER, Les Lascars : une jeunesse en colère, Autrement, 2011 ;
Dir. I. JABLONKA et L. BANTIGNY, Jeunesse oblige : histoire des jeunes en France, XIX-XXIème
siècle, PUF, 2009 ;
Philippe LEJEUNE , Le Moi des demoiselles. Enquête sur le journal de jeune fille, collection « La
couleur de la vie », Seuil, 1993 ;
Dominique PASQUIER, Cultures lycéennes, la tyrannie de la majorité, Autrement, 2005 ;
Olivier ROLLOT, La génération Y, PUF, 2012 ;
Patrick ROY et Serge LACASSE (textes rassemblés par), Groove. Enquête sur les phénomènes
musicaux contemporains, Les presses de l'Université Laval, 2006 ;
Cécile VAN DE VELDE, Sociologie des âges de la vie, Paris, Armand Colin, coll. « 128 », 2015.
Dossiers :
Les jeunes adultes : la nouvelle frontière ?, n° 282, BNF, Centre National de la littérature pour la
jeunesse, avril 2015 ;
L’état de la jeunesse en France, Alternatives Économiques Hors-Série n° 60, février 2013 ;
L'état de la France au travail, entretien : « Les jeunes face à la crise », Alternatives Économiques,
Hors-série Pratique n°052 - 11/2011
Les jeunes d’aujourd’hui, quelle société pour demain ?, Cahier de Recherches n° 292, CREDOC,
décembre 2012 ;
Laura CASTELL, Mickaël PORTELA et Raphaëlle RIVALIN, Drees, Les principales ressources des 18-
24 ans : Premiers résultats de l’enquête nationale sur les ressources des jeunes, INSEE première,
N°1603 – 2016/06.
SITES INTERNET
Observatoire National de la vie étudiante : www.ove-national.education.fr
Institut National de la Jeunesse et de l'Education populaire : www.injep.fr
Observatoire de la Jeunesse solidaire : www.jeunessesolidaire.org
Ministère des Sports, de la Jeunesse, de l'Education populaire et de la Vie associative :
www.jeunes.gouv.fr
https://www.cairn.info/revue-agora-debats-jeunesses-2016-2-page-49.htm
https://www.oecd.org/france/sag2016-france.pdf
http://www.observationsociete.fr/ages/jeunes
http://www.credoc.fr/pdf/Sou/Synthese_C292_Jeunes.pdf
https://www.insee.fr/fr/recherche?q=jeunes&debut=0
http://www.credoc.fr/pdf/Sou/Synthese_C292_Jeunes.pdf
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2019048

 


SOCIOLOGIE ET CULTURE

Sandra GAVIRIA, « La génération boomerang : devenir adulte autrement », SociologieS [En ligne],
Théories et recherches, mis en ligne le 07 mars 2016, http://sociologies.revues.org/5212
Sylvain AQUATIAS, « Se différencier ou se conformer : enjeux de la recherche en sociologie sur les
cultures juvéniles, enjeux des cultures juvéniles... », Nouvelles perspectives en sciences sociales, vol.
8, n° 1, 2012, p. 83-117. (ref ici : https://www.erudit.org/revue/npss/2012/v8/n1/1013919ar.pdf)
Les mouvements musicaux pour se différencier des autres générations « Le goût musical, marqueur
d’identité et d’altérité » : https://ethnomusicologie.revues.org/249
Étude d'un sociologue brésilien : http://paula.and.boa.free.fr/musicologie.html
Jeunesse et musique populaire ; le cas des musiques électroniques, d'Anne Petiau (2003) :
http://www.ceaq-sorbonne.org/node.php?id=1046&elementid=691
Génération Y et Gif : https://www.fabernovel.com/insights/cultures/le-gif-est-le-nouveau-pop-art

 


JEUNESSE ET NUMERIQUE
Dossier : http://www.cite-sciences.fr/fr/ressources/bibliotheque-en-ligne/dossiers-documentaires/lesjeunes-
et-le-numerique/
Jeunesse en difficulté et numérique : http://www.slate.fr/story/94367/jeunesse-en-difficulte-utilisenumerique
Culture numérique et jeunesse inculte : https://www.franceculture.fr/emissions/place-de-la-toile/culturenumerique-
et-jeunesse-inculte
Jeunesse et équipement numérique : http://www.ressourcesjeunesse.fr/Jeunes-equipementsnumeriques-
et.html

 


LITTERATURE
La jeunesse étant la période de la construction de soi, de sa personnalité, de ses choix de vie, elle est
évidemment un thème privilégié dans le récit de soi que constitue le genre autobiographique, de
Rousseau à Edouard Louis. On lira donc avec profit des passages d'oeuvres autobiographiques (sous
forme de romans graphiques ou non, de BD, blogs, journaux intimes etc.) qui nourriront la réflexion sur
les tensions, questionnements propres à la jeunesse, de même que le roman d'apprentissage ou
roman de formation contemporain.


Quelques titres d’oeuvres autobiographiques ou de romans d’apprentissage :
Marguerite DURAS, L’Amant, 1984 ;
Annie ERNAUX, La Honte, 1999 ;
Erri De LUCCA, Le jour avant le bonheur, 2009 ;
Romain GARY, Éducation européenne, 1972 ;
Maylis de KERANDAL, Corniche Kennedy, 2008 ;
Philippe LABRO, L’Étudiant étranger, 1988 ;
Michel LEIRIS, L’Âge d’homme, 1939 ;
Gilles LEROY, Grandir, 2004 ;
Édouard LOUIS, En finir avec Eddy Belle-gueule, 2014 ;
J.D. SALINGER, L’Attrape-Coeurs, 2002 ;
Claire STRAUSS, Sur les pas de Jesse, 2015.


BD
DELAT et DUBUC, Les nombrils, Dupuis, (http://www.lesnombrils.com)
UNE BLONDE AU BLED, Une jeunesse kabyle, Harmattan, 2015 ;
Riad SATTOUF, La vie secrète des jeunes, L'Association, 2007.


FILMS
Andrea ARNOLD, Fish Tank, 2009 ;
Thomas CAILLÉ, Les combattants, 2014 ;
Gurinder CHADHA, Le journal intime de Georgia Nicolson, 2008 ;
Étienne CHATILIEZ, Tanguy, 2001 ;
Stephen CHBOSKY, Le monde de Charlie, 2012 ;
Cameron CROWE, Un monde pour nous, 1989 ;
Bruno DOMONT, La vie de Jésus, 1997 ;
Will GLUCK, Easy girl, 2010 ;
Shane MEADOWS, This is England, 2006 ;
Jason REITMAN, Juno, 2007 ;
Gus VAN SANT, Elephant, 2003 ;
Gus VAN SANT, Paranoïd Park, 2007
Jerzy SKOLIMOWSKI, Deep End, 1971 (reprise en 2011).


Un exemple de genre à part entière : les teens movies
Randal KAISER, Grease, 1978 ;
Cédric KLAPISCH, Le péril Jeune, 1994 ;
Georges LUCAS, American Graphiti, 1973 ;
Claude PINOTEAU, La boum, 1980 ;

Nicholas RAYN, La fureur de vivre, 1955 ;
Riad SATTOUF, Les beaux gosses, 2009 ;
Paul et Chris WEIZ, American Pie, 1999.